Ermite [Siana- Niara]

[Siana ?]

[Ouah le pavé O.O
Fini / Bloqué ? Où alors il faut harceler l'Admine Suprême ?]

[Pas fini, pas fini ! Je suis désolée, je sais que j'assure pas, ce topic traîne depuis une éternité... j'y réponds en revenant de vacances j'pense !]

[ok, effectivement je me suis peut être emporté sur le nombre de lignes. ^^]

Mais ce serait quand même ben si tu te décidais à répondre. ^^

Les oreilles dressées, ses grands yeux bruns fixés presque sans cligner sur Chezir, la pouliche écouta attentivement le long récit de ce dernier. Au fur et à mesure qu'il avançait dans son histoire, Niara frissonnait légèrement. Elle aussi avait vécu seule pendant presque deux ans, et ce depuis sa tendre enfance. Mais elle n'avait jamais eu de troupeau dans lequel elle s'était sentie bien et heureuse.
Elle se pressa un peu plus contre Chezir et, sans trop savoir pourquoi cette fois-là elle n'hésita pas à le faire, elle lécha la joue de l'étalon noir.
Elle ne savait pas comment commenter ce récit, mais son regard en disait long. Les mots lui restaient en travers de la gorge. Tout ce qu'elle finit par dire, c'est :

« Et maintenant... est-ce que tu es heureux ? »

La jeune jument grise joliment pommelée frémit, bouleversée par cette simple poignée de mots. En cet instant, elle se sentait aimée. Oui, elle sentait l'affection de Chezir pour elle lorsqu'il prononça cette simple phrase.
Elle cligna des yeux pour chasser un nouvel accès de larmes dû à l'émotion.

« Pourquoi...? »

Niara écarquilla les yeux en comprenant ce que voulait dire Chezir au moment où ce dernier de relevait d'un bond. Elle le regarda d'un air troublé.

« Qu-quoi ? Tu... tu m'aimes... au sens... p-propre ? »

L'information avait du mal a atteindre son cerveau. Ses pensées commencèrent à tourbillonner, entre Chezir et Kaïran, puis toutes sortes de souvenirs où les personnes qu'elle aimait, qu'elle essayait de rendre fières ne lui montraient que dégoût.
Chezir voulait-il simplement dire qu'il était attaché à elle ?
Ou avouait-il qu'il était amoureux d'elle ?

Niara le regarda longtemps, l'air quasiment choqué. Pourquoi est-ce qu'elle ne comprenait jamais rien ? Personne ne l'avait jamais aimée avant, et voilà que deux étalons à la fois disaient l'aimer, et qu'elle était censée choisir entre eux. Rien n'était jamais simple.
Elle ne s'était jamais posée la question sur la façon dont elle aimait Chezir. Elle était attachée à lui, c'est tout ce qu'elle savait, elle n'avait jamais cherché à en savoir plus.
Mais l'amour et l'amitié ce n'est pas la même chose.
Elle ne pourrait pas rester avec Chezir sans faire de peine à Kaïran, et elle ne pourrait pas rester avec Kaïran sans faire de peine à Chezir. Cette dure vérité s'imposa à elle.

« Pourquoi est-ce que je suis obligée de choisir ? »

Elle fui le regard de l'étalon, posa la tête au sol et se cacha les yeux avec ses sabots.

Il garda les yeux au sol, la honte le rongeait de toute part, il ne savait ce qu'il devait répondre.
Il venait certainement de gâcher la joie de Niara pour toujours. "Je ne sais pas..."
[Je ne sais vraiment pas comment ça finira entre eux. ^^]

[Moi non plus à vrai dire x) Faudra en parler avec Givre, ça peut devenir vraiment intéressant c't'histoire]

Elle renifla.

« Je ne veux pas choisir. Je ne veux pas rejeter un de vous deux après avoir passé ma vie toute... toute s-seule. »

Sa voix se brisa.

[je m'en vais tout de suite à saint jean de luze, alors je répondrais demain matin.]

[Okay (:]

[me voilas, je suis là ! chut Jeanne. x)]
Chezir n'eut aucune réaction si ce n'est qu'un tremblement qui le traversa de la tête aux pieds. Il ne savait que dire, que répondre à Niara qui semblait bien plus perdue que lui. Il ouvrit la bouche pour lui expliquer qu'elle n'était as obligée de choisir mais se ravisa et la referma, ç'aurait été un mensonge de lui dire cela.

[Sorry, je croyais avoir rep mais en fait, non ._. *ditesbonjouràl'idiotedeservice* //BAFF//]

Niara se mit alors debout. Elle fixa longuement Chezir de ses grands yeux larmoyants. Que brillait dans son regard ? De la peine, de la colère, de l'indignation, une supplication ? Tout cela à la fois ? Impossible à dire. Elle eut soudain l'impression d'étouffer au milieu de toutes ses émotions, pensées et souvenirs. Elle voulait oublier qu'elle devait choisir, mais qu'elle ne s'en sentait pas capable. Alors une petite voix dans sa tête lui offrit un temporaire échappatoire.
Cours.
Alors Niara pivota sur elle-même, puis s'enfuit à toutes jambes entre les arbres sombres.

Niara courut, sans savoir pendant combien de temps elle courrait, sans savoir où elle allait. Elle était lâche, elle fuyait, mais elle ne voulait pas avoir à choisir. Elle fuyait un choix qui lui brisait le coeur autant que sa mère qui l'avait rejetée, autant que toutes ces moqueries qu'elle avait subi, autant que ces souffrances gratuites qu'on lui avait infligées.
Elle finit par s'arrêter, alors que la Plaine aux Loups était visible en lisière de la forêt. Elle s'effondra contre un arbre et, comme Chezir un peu plus loin sans qu'elle le sache, elle fondit en larmes.
Je suis toute seule maintenant. Mais au moins, je ne ferais de mal à personne.

L'obscurité. Qu'est-ce que l'obscurité en réalité ? Peut-on seulement décrire l'obscurité ? Elle ne le savait pas. Qu'était la lumière ? Elle ne pouvait se l'expliquer de même. Voyait-elle de la lumière ou de l'obscurité ? Non, elle ne voyait rien.
Il n'y avait ni obscurité, ni lumière. Il n'y avait rien. Elle était seule. Inexorablement seule.
Réalisant cela, la pouliche commença à crier. A crier à l'aide, à crier au désespoir, à appeler désespérément des choses qui n'étaient pas là et ne le seraient jamais. Il n'y avait rien, rien si ce n'est cette petite voix qui lui susurrait à l'oreille.
Tu es seule. Tu le seras toujours.
Puis... le silence.

Niara se réveilla en sursaut, haletante. Elle gémit et se calma lentement, encore choquée de son cauchemar oppressant. En sentant une goutte lui mouiller la jambe, elle crut qu'il s'était mis à bruiner, avant de réaliser qu'il s'agissait d'une larme qui, parmi d'autres, avait coulé de ses yeux fatigués. Elle s'essuya les joues, et se releva lentement, tandis que des images des événements de la veille commençaient à affluer dans son esprit. Bientôt, ce dernier ne fut plus rempli que d'images de deux visages : celui de Kaïran et celui de Chezir.
La douleur tordit son coeur.
Peut-être, finalement, était-il mieux qu'elle soit seule.
Ainsi, personne n'aurait mal à cause d'elle.

[ Fini ? Bloqué ? Ou encore une Siana absente ? ]

[je prendrais la troisième option, s'il-vous plait.]