Une nuit de plus [libre]

Betla était allongée dans la clairière, le repaire de la harde Moras. Le soleil baignai son corps d'une douce lumière orangée, elle broutait quelques brins d'herbes autour d'elle, tout en profitant de la chaleur de cette fin d'après-midi. A mesure que le temps passait, son ventre s'arrondissait, l'accouchement était imminent, et elle passait la majeure partie de ses journées dans le repaire de la harde. Elle se rendait utile en s'occupant des poulains dont le parents étaient absents, ils la plongeaient dans le bain qui sera bientôt son quotidien.

Le soir, quand l'astre brûlant se couchait entre les arbres, peck la rejoignait dans leur petit nid pour passer la nuit ensemble. La vie était certes monotone, mais cela lui convenait, bien que son amant lui manqua de temps à autres, ils ne se voyaient presque pas car le matin il repartait tôt, bien avant qu'elle ne se lève.

Elle était seule, les poulains étaient déjà partis rejoindre leurs mères pour téter, quand elle entendit des branches craquer en face d'elle, les étalons revenaient de l'entraînement, elle se releva promptement et s'écarta, tous ces grands chevaux n'avaient guère de sympathie pour elle, et plus d'un ne se serait pas gênés pour la piétiner.

Déjà, la foule bruyante de yearlings commençait à apparaître, ils étaient toujours les premiers fanfaronnant auprès des jeunes juments, racontant leurs journée en se bousculant, jamais ils ne se soucieraient d'une minuscule poulinière.

Ils passèrent en chahutant, puis, comme d'habitude, vins le groupe des autres chevaux, plus calmes et posés, ils marchaient d'un pas vif, faisant craquer bruyamment les branches éparses dans la forêt.

Betla resta en retrait cherchant Peck des yeux, il était toujours au centre du groupe, rigolant avec des chevaux faisant le double de sa taille, jouant des épaules avec quelques géants, la petite jument se sentait toujours quelque peu inquiète à le voir aussi confiant avec des étalons assoiffés de sang, pouvant devenir des monstres à tout moment. mais d'un autre coté, les entraînements intensifs avec le reste du groupe lui manquait, surtout que Black Thief semblait l'apprécier.

Puis elle le vit, riant à une plaisanterie mesquine d'un de ses amis, comme d'habitude, il ne pouvait s'empêcher de bouger dans tous les sens, faisant rire les autres autour de lui.

Betla n'osa pas aller vers lui, de peur de le déranger, elle attendit donc qu'il la remarque.

En attendant, elle attrapa quelques feuilles comestibles sur une branche basse, mâchouillant lentement, tout en observant son compagnon du coin de l’œil.

Peck revenait de son entraînement quotidien. Il avait chaud et le soleil illumonait sa robe, lui donnant des reflets dorés. Il s'était entraîné dur aujourd'hui. Evidemment, il n'avait toujours pas l'étoffe d'un bon combattant. Il en était loin. C'était dur pour lui ! Il était si petit ... Il savait qu'un combat serait inévitable, il avait peur. Peur de tout perdre. Ce n'était pas de mourir qui lui faisait si peur. C'était de perdre Betla.

Il avait rencontré Betla il y a maintenant quelques temps. Il n'avait pas pu ne pas la remarquer. Betla faisait la même taille que lui ! Il était très rare que Peck rencontre des chevaux de son gabarit. Puis il avaient fait connaissance. Peck l'avait trouvée drôle, belle, gentille intéressante, intelligente, ... Pour faire bref, il était tombé sous son charme. Puis le petit étalon l'avait invité à rejoindre sa harde, les Moras, parce que oui, Betla n'était pas dans la même que lui. Il l'aimait vraiment. Plus que tout au monde. Il faisait passer ses désir avant les siens. Ne pensait qu'a son bonheur. C'était elle et rien d'autre.

La troupe d'étalon entrait dans le camp. Repenser à sa bien aimée avait mis du baume au cœur de Peck. Il commençât à aller chahuter avec d'autres chevaux. Il se sentait si petit. Mais sa différence lui importait peut, il avait Betla. Seule elle comptait. Puis il l'aperçue. Betla était sur le côté, regardant les chevaux passer. Elle l'avait vu. Un sourire béa anima le visage de Peck. C'était comme ça. Il ne pouvait pas le contrôler. A chaque fois qu'il la voyait il souriait.

" Betla !"

Peck trotta vers elle, son sourire ne quittant pas son visage. Il regarda le ventre de sa douce. Il était de plus en plus rond. Le poulain allait bientôt arriver. Peck avait un peut peur. Il ne serait jamais prêt. Il plongea sa petite tête dans l'encolure de Betla, si heureux de la retrouver.

" Tu va bien ? "

Bien qu'elle l'eu vu arriver, elle fut tout de même surprise de le sentir se coller contre elle, il faisait toujours ça, comme un petit poulain, cherchant le réconfort dans les crins de sa mère. Et elle, adorait lui grattouiller gentiment le garrot.
La petite jument le regarda, il était si beau, baignant dans la lumière orangée du soleil, son corps encore trempé de sueur renvoyait tout autour de lui, d'innombrables reflets scintillait, elle sourit.
"Moi, ça va, j'ai passé l'après-midi avec les poulains, et toi ? Comment s'est déroulé l'entrainement ?"

Peck ne perdait (presque !) jamais son énergie. Tellement heureux d'entendre le son de la voix de Betla, il sautilla dans tout les sens, décrivant des ronds autour d'elle. Puis il commença à parler, et son côté pipelette reprit le dessus ...

" C'était génial ! Bon, ça change pas de d'habitude hein, j'ai bouffé la poussière ... En même temps c'est pas juste ! Ils font tous le double de ma taille ! Mais aujourd'hui je me suis bien défendue ! J'ai tapé le grand là bas ! Je sais plus son nom. On s'en fiche ! Pan ! Dans les dents ! Bien fait ! Et en plus regarde. Le petit poney tâta sa patte " Je commence à prendre du muscle "

Peck s’entraînait tout les jours avec les autres chevaux. Il ne progressait pas beaucoup. Il faut dire qu'il était plutôt rond, et qu'il se déconcentrait trèèès facilement. Il préférait jouer. Au fond, il n'était encore qu'un poulain. Il ne mesurait pas vraiment la gravité de la situation. Si les Moras s’entraînaient tout les jours, ce n'était pas pour s'amuser mais bien parce qu'un affrontement certain arrivait.

Elle toucha du bout du nez les muscles saillants de son compagnon, effectivement il commençait à prendre. Elle l'écoutait parler en souriant, le regard dans le vague.
Quand soudain, une petite douleur traversa le ventre de la jument, elle eu un léger rictus, et observa son ventre avec intérêt. "Regarde il bouge."

Peck allongea l'encolure vers le ventre de sa compagne. Il plaqua son museau sur la peau tendu. Il sentit un léger mouvement, imperceptible. Il ne put contenir son sourire. Aussitôt redressé, il se mit à sautiller autour de Betla en s’exclamant.

" Il bouge ! Il bouge ! Mais c'est géniaaaaaal ! "

On aurait plutôt dit un poulain impatient d'avoir à frère ou une soeur, qu'un père attendant son futur enfant. L'éducation allait surement être difficile. Comment faire de son enfant quelqu'un de bien quand on est soit même immature ?

Un long et large sourire étira les lèvres de Betla, elle l'observa sautiller comme un gamin, il était tellement drôle. Puis elle se demanda, le regard dans le vague. "Je me demande si ce sera un mâle ou une femelle."
Bien que la jument ait déjà sa petite idée la dessus, les mères sentent ce genre de chose, et elle pensait connaitre le sexe de son poulain, sans en être certaine. mais pour ne pas donner de faux espoirs à Peck, elle se taisait, attendant de pouvoir en être sûre.

Peck stoppa son manège étourdissant. Il se posait lui aussi cette question. Il avait hâte de savoir. C'était normal après tout. Il se posa de tas de questions. Comment serait-il ? Quelle robe aurait-il ? Quel caractère aurait-il ? Tant de questions dont il ne connaissait pas encore les réponses. Il posa sa tête cotre l'encolure de sa compagne.

" Peut importe. Je l'aimerais. Quoi qu'il arrive. Et toi aussi ... "

En réalité, Peck stressait un peut pour l'accouchement. Il avait peur que ça se passe mal. Il avait peur de perdre Betla ou le poulain. Ou pire, les deux ...

Elle pencha la tête sur le côté, la posant sur celle de Peck, elle sentit bouger le petit une dernière fois, puis il se calma.
Bien qu'elle ai hâte de mettre bas, elle aussi avait peur, c'était son premier poulain, elle n'avait aucune idée de la manière de s'y prendre, et encore moins si il y avait des complications. Les juments de la harde ne semblaient pas avoir très envie d'en parler avec elle, et Betla ne connaissait personne qui puisse la renseigner. Elle verrait sur le moment.

Peck sentait presque la détresse de Betla. Il la sentait tendue, ou du moins crispée. Soucieux, il releva la tête. Il plongea son regard dans celui de la poulinière.

" Qu'est-ce qu'il y a ? Tu t'inquiète pour le poulain ?"

Pour une fois il avait l'ai sérieux. C'était très inhabituel venant de Peck. Rare était ceux qui l'avait vu discuter normalement sans faire de bêtise ou courir partout. C'était peut-être l'age qui le faisait devenir plus adulte ...

Elle baissa les yeux, légèrement confuse. "C'est pas ça, je ne m'inquiète pas pour lui, plutôt pour moi. je ne sais pas trop comment m'y prendre, enfin, je suivrais mon instinct. ^^" Elle releva la tête, un petit sourire étira ses délicates lèvres.

Peck se sentit gêné devant la confusion de Betla. Il n'avait pas les arguments pour la rassurer. Il n'avait jamais eu de poulain lui !

" T'inquiète pas ! Tu seras parfaite ! Et puis de toute façon, avec moi, tu t'occupe déjà d'un enfant ... "

Elle pouffa de rire, même quand elle était au plus bas, Peck était toujours là pour lui remonter le moral.
"Tu as raison, avec toi je m’entraîne déjà." Répond-t-elle avant d'exploser de rire à nouveau.
Betla respira longuement sous le regard de son amant, elle tenta de se calmer, et au bout de quelques secondes à rester aussi silencieuse que la pierre, elle parvins à regagner son calme et sa tranquillité.
"Tu dois être affamé non ? J'ai cueillis quelques bai tout à l'heure, elles sont enveloppées dans un feuille de marronnier, dans notre abris, tu en veux ?"

[Désolé, pas trop la motiv de rp. :/]

[bloqué]

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