Entre Paumé, On Va Bien S'Entendre, Non ?

Dun Time se baladait sur le territoire Sorros depuis quelques temps, pour trouver ses repères disait-elle - ou plutôt, elle essayait de s'en convaincre... -
Malgré ça, cette terre lui restait toujours hostile, elle qui avait toujours vécus dans les bois, il n'y en avait pas beaucoup sur les terres des Sorros et ça lui manquait. Enfin, peut-être que ça serait pire dans le cas contraire...
Les souvenirs sont trop frais et les marques encore trop présente.

La jument Isabelle errait encore et encore, ne trouvant nul repère dans cette guerre. Elle, à qui ont avait juste appris la gentillesse sans une once de haine, ont lui avait appris à croire en sont prochain, sans aucune méfiance, que de la confiance. Mais, ce monde est pourris de la civilisation aux campagnes, seul les exilés et les reclus sont, parfois, épargnés par ces sombres sentiments...
Le soleil était haut dans le ciel et la grande pouliche décida de se reposer là en broutant l'herbe fraiche. A découvert. Encore. C'était surement ça aussi qui créait en elle se sentiment d'insécurité et qui l'empêchait de s'acclimaté...

La petite pouliche apaloosa vit quelqu'un non loin d'elle, arrivé depuis peu car adopté par une gentille jument stérile. Ne sortant pas trop des fourret ou elle se trouvait, elle lança un simple "Hé ! "
Elle sortit a moitié du buisson, elle n'aimait pas ça, etre a decouvert, alors qu'elle était solitaire depuis toujours.

Dun, perdue dans ses pensées, sursauta légèrement, elle le cacha dans un mouvement de torsion pour regarder la pouliche qui venait d'arriver.
- Bon... Bonjour bégaya-t-elle.
Fidèle à elle même, elle se remis à brouter l'herbe tendre.
Elle releva la tête, se rendant compte qu'elle oubliait la politesse :
- Excuser moi, je n'ai pas l'habitude, je m'appelle Dun Time, et vous ?
Ses yeux noisettes fixaient la pouliche appalooza, plein de gentillesse et de bonne intention.

Elle fixa la dénommée Dun Time et esquissa un sourire en coin, elle s'approcha en trottinant de la jument, elle ne l'avait encore jamais rencontrée, elle en était sûre.
Je suis Amaya ! dit elle a la cantonade.
Elle observa de plus près la jument, cette dernière l’intriguée beaucoup pour , logiquement aucune raison valable.

La pouliche avait comme un air familier, mais en même temps, elle savait qu'elle ne l'avait jamais rencontrée...
C'était peut-être ses yeux noisettes, comme les siens; mais c'était peu probable ou ce petit air mélancolique ? Non plus...
Dun Time ne savait pas mais elle voulait savoir ce qu'il y avait de familier chez cette jeune jument...
- Je n'ai pas encore rencontrer beaucoup de monde, tout ça est encore nouveau pour moi !
Avec cette phrase, elle engagea un conversation, bien sur, ça pouvait aussi déboucher sur un blanc monumental, mais elle le tenta, il était temps qu'elle ai des ami(e)s !

Elle observa la jument du bout des oreilles jusqu’à l'extrémité de la queue; Dun time avait une jolie liste blanche et de jolie reflet,puis tout en passant par les sabots de la jolie jument elle lança en ignorant la remarque :
Vous iriez bien avec Nallis... Dit elle comme ci de rien n'était.

Nallis ? Qui était-ce ? Dun regarda Ayama la toiser et l'examiner, elle ne bougea pas. Pour elle, c'était presque normal que les autres tournent autours des uns pour les détailler, en tout cas, s'était souvent d'application chez les cerfs.
- Qui... Qui est-ce, ce Nallis ?
Quel nom étrange ! pensa-t-elle 'J'irais bien avec lui', qu'est ce que ça veux dire ?

Elle tourna les oreilles amusée puis se planta devant la jument
et lui répondit tranquillement tout en grattant le sol :
C'est un vieil étalon, il est très gentil. Il n'a plus de famille, un peu comme moi en fait !
Puis elle se coucha pour se rouler.

Dun rit gentiment, elle se dit que s'était une genre de blague et répondit :
- Un peu comme moi aussi alors !
En fait, s'était peut-être ça depuis le début... La solitude et l'abandon rapproche tous ceux qui en ont été victime d'une façon ou d'une autre...

Toi aussi tu n'as plus de famille ? Enfin, j'ai une mère adoptive maintenant...
Elle fixait la jument de ces grands yeux bruns expressifs. Essayant de chasser sa tristesse en lui posant des questions.

Comme elle, mais pas entièrement...
Dun était bien consciente que le nombre de poulains élevés par des cervidés ne dépassera sans doute jamais la dizaine...
Elle n'était pas sur de vouloir en parler de Sa mort, bien qu'elle remonte maintenant à quelques temps, mais l'image reste ardente, c'est le cas de le dire... *
Elle se lance quand même, quand on lui pose une question, elle répond. Elle n'a pas appris à mentir et ne décline pas, même si ça l'attriste :
- " Ho... Oui, je n'ai jamais connu mes parents, ma mère adoptive aussi est ... " Le mot resta coincé dans sa bouche, elle ne pouvait pas le dire, elle n'en avait pas la force. Pas aujourd'hui.
L'objectif de la pouliche n'était pas atteins car, bien que ça paraisse difficiles, elle paru encore plus peiné.

* s'excuse de la BDM

La pouliche aperçut l'air peiné de la jument, ne sachant que faire, il se mit a piétiner en réfléchissant rapidement a lancer un autre sujet.

Il fait beau non ? dit elle en levant d'un seul coup sa fine tête vers le ciel.

"Il fait beau" Mais a quoi es ce que je pense moi >.< Qu'elle idiote je fais !

Beau ? Il pleut depuis trois jours. Mais c'est vrais qu'aujourd'hui, il fait sec et que l'on aperçoit même un peu la couleur du ciel...
Déconcertée, la jument cilla et leva la tête pour regarder le ciel.
C'est vrais que la tristesse paraissait moins l'accablée.

Ça change un peu du temps d'en ce moment ^^ dit elle gaiement chassant l'air de la jument de sa tete. Mais pourtant, en parlant de ses parents, elle se souvint que son pere avait été retrouvé mort dans une journee dont le temps étaient presque aussi mitigé.
Papa peux tu me voir et m'entendre ?
Une larme coula sur la joue de la pouliche tachetée.

Elle redressa sa tête et regarda la pouliche.
Un larme ruisselait sur sa joue. Elle s'avança. Elle n'y tenait plus, rattrapée par les vielles habitudes, elle stoppa net la larme en léchant la joue de la pouliche.
Se rendant compte de son geste, elle s'interrompit et se confondu en excuse :
" Ho... Excuse-moi... Je... Habitude... "
Si elle pouvait rougir, elle serait pivoine. Elle ne pu s'empêcher de faire un pas en arrière et d'essayer d'enfuir sa tête dans son poitrail.

Ce ... Ce n'est ... Rien... dit elle en sanglotant. Elle essaya de se reprendre mais rien a faire, les larmes perlaient sur ses douces joues. Et dans un élan soudain, elle vint se coller dans l'epaule de cette connaissance qu'elle venait a peine de rencontrer.

Pleine de tendresse, la jument s'efforça de la rassurer et la consoler.
Elle lissa ses crins doux et court, chuchotant des paroles réconfortantes :
- "Ne t'en fait pas... Je suis là, calme toi... Ca va aller, tu verras."
Dun Time disait ça sans trop de conviction, ayant perdu elle aussi des proches, elle savait que ça ne passait pas ainsi...
Bientôt, des larmes perlèrent sur ses joues et s'écrasèrent dans les frêles crins de la pouliche appalooza.

Elle leva légèrement la tête pour regarder les larmes de Dun Time tomber dans ces crins.
Puis sans savoir pourquoi, elle commença a gratouiller la jument. Commençant a fatiguer elle leva légèrement un de ses antérieurs.

Dun Time l'en remercia en stoppant ses larmes et en la gratouillant à son tour.
Elle était douce, les peaux de biches étant moins dures que celles des chevaux, ça pouvait presque passer pour des chatouilles.

Elle continua a gratouiller Dun Time puis se stoppa et demanda tranquillement :

D'où viens tu ?

Elle reposa son antérieur puis leva alors un de ses postérieurs continuant à se reposer les jambes. La jument étant plus grande qu'elle, elle devait lever sa tête en girafe pour continuer a la gratter.

[Pourquoi tout le monde me pose cette question ? x'D ]

- D'où viens-tu ?
La question ébranla un peu la jument, mais elle répondit assez vite.
- Je... Je viens d'une foret plus au nord-est. Et toi ? Tu as l'air d'être d'ici !
Dun Time vit que la pouliche avait du mal à la gratter et baissa la tête, pour lui facilité la tâche. Elle ne s'était jamais vraiment rendu compte qu'elle pouvait être grande, aujourd'hui, avec Amaya, elle s'en rendait compte.

Moi ? Oui...
Il s'arrêta de gratter la jument puis réfléchissa a ce qu'elle pouvoir dire.

Je suis née dans les forets du territoire neutre, ma mère est présumée morte et mon père est mort. dit elle avec une légère pointe de tristesse. Être solitaire de naissance avait déjà été dur. Et perdre des êtres chers est extrêmement dangereux en cette période. Elle reprit alors les gratouilles sur Dun Time

Alors que la pouliche hésita, elle la regarda dans les yeux et y vit, pendant un instant, tout le malheur du monde. Comment peut-on infliger ça à une si jeune enfant ?
Son éducation étant telle que pour elle, il était impensable que l'on abandonne un jeune.
- Ho, mais... Comment ... C'est abominable.
La jeune jument sentait l'indignation monter en elle.
- Je n'ai pas eu une enfance très normal non plus, cela dit ! Elle sourit en repensant à Grande-Oreille, avant que celui-ci ne disparaisse et qu'elle doive refluer ses larmes...

Je suppose que la vie n'est pas forcement facile a vrai dire.

Elle arrêta de gratter pour de bon la jument puis se mit a brouter. L'herbe avait un peu geler a cause du temps et de la température actuelle. Dun Time était vraiment sympathique.

Dun Time entrepris de gratter le garrot d'Amaya.
- " Tu vas peut-être rire, mais je n'ai pas été élevée par des chevaux ! "
Elle lui sourit, elle voulait créer une ambiance plus légère entre elle deux. Après tout, entre deux paumé, on va bien s'entendre, non ?

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