Seules. [ Libre ]

Il s'adossa de nouveau sur un arbre, chassant Givre de sa pensée.

- Pff, je vais m'en aller si c'est pour m'ennuyer comme ça.

Va chercher de l'aide s'il te plait. cette phrase lui coutait chers ,mais elle n'avait pas le choix.

La pouliche tentait de se relever mais sans succès.

Il jeta au coup d'oeil au poulain qui nageait dans la flaque de sang et la jument tremblotante et épuisée qui se tenait a ses pieds. Un spectacle qui aurait éveillé la compassion de n'importe qui, mais pas la sienne.
Il les aurait volontiers laissés périr là, tous les deux, cela lui aurait tellement plu ! Mais que dirait Givre ? Elle n'était pas bête, elle découvrirait vite ce qu'il s'était passé. Il était furieux, furieux contre la jument et son nouveau né, et furieux contre lui même d'être complètement changé par Givre. Mais il n'y pouvait rien.
Après plusieurs instants d'hésitation, il dit d'un ton très sec, dépourvu d'ironie et de moquerie cette fois :

- Je vais y aller, chercher de l'aide. Mais je t'assure que ce n'est pas pour toi, car sinon je t'aurais laissé crever là.

Il s'éloigna en direction de ses terres.

La jument le regarda partir la pluie commençait a s'arrêter .
Amaya vient la ma chérie.

La pouliche regarda sa mère et tenta aussi bien qu'elle pu de la rejoindre.

Thief revint quelques temps plus tard, accompagné du guérisseur de la Harde. Il se demandait si Azaya était morte, ce qui aurait pu être le cas, vu son état lorsqu'il l'avait laissé. Ca l'aurait arrangé car dès lors, ça n'aurait pas été sa faute ! Mais lorsqu'il apparut devant elle, elle était très faible mais toujours vivante, sa pouliche a ses côtés l'étant également.
L'étalon soupira tandis que le guérisseur se précipitait vers les deux juments, comprenant la gravité de la situation.

[Tu fais le guérisseur ou je le joue ?]

[ heu ... Vas y fais le !]

La jument releva la tête a son approche.Ses yeux reflétait sa détresse et son désespoir.
Si tu dois en sauver une, sauves Amaya. dit elle d'une voix a peine audible.

Thief s'adossa a un arbre. Il était soulagé de ne plus être tracassé par la pensée de Givre, et si les juments mourraient, tant mieux, il serait débarrassé d'elles !

Le guérisseur entendit les paroles de la jeune mère. Il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir. Il commença a observer les deux. Il remarqua que la jument avait perdu beaucoup de sang, et que la pouliche avait grand besoin d'être nettoyée et nourrie. Il fallait qu'elle se mette debout et aille voir sa mère, mais dans l'état de cette dernière...
Il fallait stopper le saignement, d'urgence. Il s'attela a la tâche et jeta a Thief :

"Il lui faudrait de l'eau, d'urgence, pour qu'elle se réhydrate !"

Ce dernier maugréa mais s'éxécuta et partir chercher de l'eau.
Le guérisseur s'approcha ensuite de la pouliche et l'encouragea a se mettre debout.

Sous les coup insistant du guérisseur Amaya se leva , ses jambes flageolait.

Azaya la regardait fière d'elle.

Thief revint avec un grand bout d'écorce contenant de l'eau, qu'il déposa un peu brusquement devant Azaya.
Le guérisseur attendit qu'elle boive pour lui demander de se mettre debout, la pouliche ayant besoin de boire elle aussi ! Il poussa le petit être du museau pour l'encourager a faire ses premiers pas.

Elle fit un pas , puis un autre puis ... Elle se retrouva par terre .

Azaya se releva difficilement et nettoyer encore sa pouliche . On commençait enfin a voir sa couleur.

Le guérisseur eut l'air soulagé. La jument avait perdu énormément de sang, il lui faudra beaucoup de repos, mais les deux étaient certainement tirées d'affaire. Il s'éloigna légèrement sans partir, s'assurant quand même que tout allait bien.
Thief observa la scène avait un sourire narquois, dont le sens était impossible a deviner.

Quand elle eu fini de nettoyer la pouliche qui était une Appaloosa alezan capé la petite vint immédiatement téter.

Le guérisseur, enfin rassuré, retourna au camp lorsque son chef l'eut congédié. L'étalon noir resta planté là, jetant un regard très sec a la nouvelle-née.

Azaya soupira de soulagement . Sa fille allait bien.
Elle nettoya le sang présent sur ses jambes.

Il s'approcha un peu pour étudier la robe de la pouliche.

- Oh nan me dit pas qu'elle a la tête d'Uréel.

Si ça ne te plait pas, vas t'en.
Elle regarda son ventre taché de sang et soupira.

J'ai décidé de quitter la harde.

Il leva au ciel, pas du tout touché par ses paroles.

- Eh bien quitte la Harde, bon débarras.

Il jeta un coup d'oeil très mauvais aux deux juments, surtout a la pouliche.

de toute façon j en'y était pas la bienvenue depuis que j'y suis. dit elle en nettoyant le sang.

Il eut un sourire doté d'une touche de sadisme.

- Oh, non, au début je t'appréciais beaucoup.

C'est ça , et les merles ont des dents! Dit elle séchement.

Il montra les dents.

- Tu sais que je peux faire ce que je veux de toi. Et de ta petite.

Si tu oses m'approcher, tu le regretteras.
Elle écarta la poulicheet l'a mis derrière elle.

Il prit un air faussement apeuré.

- Oh, c'est vrai ? Oh, que j'ai peur, je tremble !

Vas t'en! cria t'elle.

Il leva la tête et la pencha légèrement sur le côté, comme un poulain.

- Oh, c'est vrai je dois m'en aller ?