Assommante Insomnie, elle me dit :Tu payeras tes délits quoi qu'il advienne ! On traine ses chaines, ses peines ... ♪ [PV Siana]

Alors que c'était son tour de garde, la jeune pouliche était déjà quasis réveiller. Son cycle de sommeil était court et lui permettait de tenir longtemps.
Elle attendit le bruit sourd d'un cheval qui se couche avant de se lever et de se mettre à l'écart. Il faisait moins chaud loin des autres et la pouliche frissonna, mais elle regardait la plaine qui s'étendait jusqu'à l'horizon.
Cette plaine lui donnait une mélancolie infinie... Ce ciel qui était constellée d'étoiles plus lointaine les une que les autres... Cette steppe qui semblait mourir à petit feu mais qui ne demandait qu'un petit coup de pousse pour repartir.
Thief.
Son père...
Plus elle regardait cette plaine, plus elle le voyait... Quand elle est partie, celui ci se remettait difficilement de sa défaite et il se mourait d'ennuie et de découragement... Shira n'osa même pas s'imaginer comment il se sentait à présent car elle le savait... Elle le savait très bien.
Un sanglot s'éleva dans l'air froid de la nuit...

La jument sursauta à son approche, le jeune héritier s'emblait la comprendre quand elle pensait être seule à jamais...
- Ho, ce n'est que toi... Dit-elle à son approche.
Elle le regarda avec affection qui ne se vit pas forcement dans la noirceur de la nuit.
Ses yeux brillants de larmes, par contre, devait se voir...

Shira apprécia la proximité de son ami et le gratifia d'un caresse sur son encolure fine.
- Merci, Shasta... Dit-elle, entre deux larmes qui ne cessaient de couler. Elles coulaient comme ça, et Shira n'y pouvait plus rien, c'était comme ça...
- Je... Commença-t-elle avant de s'arrêter, elle avait la net impressions de trahir ses parents et ceux de Shasta si elle continuait cette phrase...

Elle continua dans sa lancé, ne pouvant plus retenir cette ardeur dans son si petit cœur, il y avait déjà trop de chose comme de la honte, de la mélancolie, de la tristesse pure, enfin, tout plein de sentiment négatif qui ne pouvaient être contrebalancer que par une chose : L'amour.
Il brulait en elle depuis quelques temps déjà, et les heures passées auprès de lui était comme des années au Paradis mais elle n'avait jamais avouée, car leur parents étaient pires de des frères ennemis...
Et si je n'étais qu'une simple amie pour lui qui en a tant ? Cette question la tiraillait depuis un bon bout de temps déjà, mais elle la gardait enfouis en elle comme l'on garde le chien d'un voisin encombrant : On en veut pas, mais on le fait quand même...
Parfois, elle avait cette impression que tout le monde lui en voulait alors qu'elle n'avait rien fait, que tout ses faits et gestes soient connus de tous et épiés comme si elle était la pire des criminelle en liberté... Aujourd'hui, dans ce groupe, elle avait cette impression et cette fois, ses parents n'étaient pas là et Shasta ne savait pas... Il est vraiment temps, depuis le temps... Se répétait-elle, comme pour s'encourager elle même.
- Je ... J'aime quelqu'un... Dit-elle, à demi-mots le testant un peu pour savoir ou était ses limites et sa sincérité, mais elle n'en doutait pas, même si elle préférait être sûr...

Sur un ton énigmatique, elle lui décrit son chevalier servant, qui en fait était ce même cheval avec lequel elle parlait.
Ce même cheval qui la réconfortait.
Ce même cheval qui la défendait et défendrait en cas de besoin.
Ce même cheval qui lui faisait battre le cœur n'était autre que celui qui avait accepter quasis sans réfléchir de l'accompagner à l'autre bout du monde...
Elle commença donc à le décrire, elle savait qu'il ne se reconnaitrait pas forcément, que les filles pouvaient être agaçante avec ça ! Il fallait tout deviner sans même un indice, ou à la limite un regard que même un aigle avec la vision la plus acérer ne verrait pas...
Les juments envoient des signes invisibles en espérant que l'élu de leur cœur les voient et qu'il fasse le premier pas alors que ses signes n'existaient parfois que dans la tête de ses juments... C'était ce qui faisait le mystère de celle ci...
- Et bien, il est plus grand que moi, joueur... Courageux même si parfois, il a aussi peur que moi.
J'ai beaucoup jouer avec lui, c'est même l'un des seuls poulains avec qui j'ai joué... Il est très triste en ce moment... Et je sais que c'est ma faute...
Termina-t-elle en baissant la tête jusque là levée vers les cieux étoilés.

Elle se tue quelques secondes le regardant, ses yeux semblait ne pas vouloir croiser les siens.
Et si j'avais mal fait ? Elle n'en savait rien, mais elle enfoui sa tête dans l'encolure chaude et douce du jeune étalon, en murmurant :
- Il a accepté de m'accompagner à l'autre bout du monde alors que sa vrais place est aux cotés de ses parents et de son frère...
Une larme coula et vient ruisselée contre le doux pelage de Shasta, filant droit vers son poitrail, comme la flèche de cupidon...

Il a compris... Elle pleurait maintenant à chaudes larmes, ne sachant plus les retenir, il est heureux, alors que je l'ai privé de temps de chose ! se répétait-elle sans relâche.
- Je... Balbutia-t-elle, la voix à demi cassé, à demi tremblante comme une feuille sous une tempête...

La dernière parole de Shasta se répéta comme un écho en elle, qui se répète, assourdissant. Il rebondit dans sa tête, comme s'il ne voulait pas se fixé.
Shira le regarda, ses paroles n'était pas dénué de sens et était des plus sincère, une joie immense l'envahit, mais aussi, une peur et une tristesse sans fin, car, ils devraient se cacher pour s'aimer et ils ne pourraient pas vivre une vie normal en étant héritier tout les deux, alors de l'amour, c'était encore moins envisageable surtout que leur deux hardes étaient quasis en guerre constante...
Les larmes aux yeux, elle enfuie encore plus fort sa tête dans l'encolure du jeune cheval et lui dit :
- Ca sera dure, maintenant... Sa voie cassée était presque inaudible et certaines syllabes restèrent coincé dans sa gorge sèche.

Si seulement tant de choses étaient différentes.
Si seulement elle n'était pas cette fille de chef, si seulement elle avait un frère cadet ou ainé qui prendrait sa place à la tête de la Harde à la mort de son père.
Si seulement leur père respectif n'était pas ennemis, si seulement ils pouvaient s'entendre rien qu'un instant...
Si seulement sa mère n'était pas aussi zélé envers son père.
Si seulement ses parents n'étaient pas si opposé à ceux de Shasta...
Si seulement ...
Un déferlement de " Si seulement... " envahit ses pensées, pourquoi suis-je si négative ? souvent ce genre de pensées la traversait et elle se haïssait alors... Ca ne lui ressemblait pas, mais c'était comme ça...
" Je t'aime, Shasta... " Elle continua sa phrase sans voie, elle voulait le dire, mais rien ne se produit, aucun son ne sorti après le prénom de son aimer ...
mais ça sera difficile, encore plus que notre voyage et quand l'on rentrera, ... La suite, elle ne la formula pas plus mentalement qu' oralement, elle était trop pessimiste pour être formuler d'une quelconque manière....

Alors qu'un bâillement irrésistible lui prit, elle ferma les yeux dans cette douce chaleur qui l'enivrait.
Elle ne devait pas s'endormir, mais elle voulait quelques minutes de répits dans ce monde austère où le temps était or et l'or poison dans ses plaines dévastés.
Pour la première fois depuis le début de se voyage, elle ne savait pas par où aller, ni où elle allait, elle savait juste qu'elle était bien là, coucher en vache, dos à dos avec celui qu'elle aimait dans cette immensité bleu où la frontière entre le gris du sol et l'épaisse couche bleu au dessus de sa tête n'était qu'une illusion, un tout et un rien, elles fusionnaient sans se toucher et se caressaient sans s'en apercevoir.
Elle cligna des yeux, imprimant chaque sensations, chaque image la plus net possible pour que jamais, ne s'évapore ce souvenir...

La jeune pouliche fixait les étoiles qui scintillaient, mais plus les minutes passaient, plus ses paupières étaient lourdes et la fatigue l'envahissait.
" Oui, au moins autant que nous pensons à eux " réussit-elle à articuler avant de fermer les yeux et de sombre dans un sommeil, enfin soulager d'un poids trop grand pour ses frêles épaules.
Le vent frais charger d'odeur annoncerait bientôt le matin qui annoncerait lui une longue marche vers leur destin...