Seules. [ Libre ]

Azaya rejoignait la forêt de pin. Malheureusement elle du s'arrêter en chemin son poulain arrivait.Non! Je vais devoir rester là ! Elle du se coucher sous la douleur, elle choisit un pin pour la protéger de la pluie qui tombait.. Elle voyait trouble, elle avait peur et craignait de perdre la vie.

Pitié! Faites que quelqu'un approche!

Le vent soufflait et la pluie tombait de plus en plus fort. Le froid arrivait avec eux mais la jument était protégé par un bosquet à demi calciné.

Il avait senti son odeur. Il ne l'avait pas vue depuis longtemps, et pourtant il ne l'avait pas encore chassée ! Elle était toujours dans sa Harde. Pour qui...? Pour Pelage de Givre. Sans elle, Azaya serai bannie du territoire, voire tuée, et Uréel ne serait plus qu'un cadavre.
Que n'aurait-il pas fait pour sa bien aimée ? Rien. Il était prêt a tout pour elle. Il aurait souhaité de jamais tombé amoureux, pour ne pas être rongé par ce sentiment destructeur. Mais il n'avait pas choisi. Il était fou amoureux de Givre, et c'était ainsi.

Il s'approcha. Discrètement, silencieux, c'est alors qu'il la vit ; effondrée au sol, faible. Ignorant la pluie qui continuait de mouiller son pelage, il resta là, a la regarder, un léger rictus sur le visage ; il savait très bien ce qui arrivait a la jument appaloosa. Et aussi cruel qu'il était, il décidait pour le moment de n'appeler aucun secours. Après tout, bien des juments mettent bas seules !

La jument poussa un hennissement de douleur. Elle avait horriblement mal. Elle ne cherchait plus a voir sous cette pluie battante. Elle ne savait que faire. La douleur était atroce.
Non! Je dois continuer a me battre!

Thief porta une partie de son poids sur un arbre proche, s'appuyant contre lui. Il savait très bien qu'Azaya souffrait le martyre, et pourtant il ne faisait rien. Cruel ? Oh oui qu'il l'était ! La souffrance de celle qui était pour lui une traitresse lui était bien inintéressante. Si elle mettait au monde le petit d'Uréel, il s'en moquait bien.
Une expression de totale indifférence gravée sur le visage, il fixa d'un regard perçant la jument.

Les sens en alerte, ma jument sentait que l'atmosphère changeait, ce regard noir sur elle ... Mais elle ne put que laisser échapper un cri strident.Elle perdait du sang, beaucoup de sang.

Il remarqua bien vite la petite flaque qui s'agrandissait, tâchant le sol de rouge. Il se contenta pourtant de faire un léger pas en avant, faisant craquer les épines de pin mortes sous ses sabots, le cri strident de la jument résonnant a ses oreilles sans le perturber.
Il se pencha très légèrement vers elle, toujours sans aucun signe montrant qu'il voulait l'aider.
Au contraire.

Pas toi! pensa t'elle en sentant l'étalon près d'elle.
La jument serra les dents, elle voulait lui lançait une réponse cinglante mais ce n'était pas le meilleurs moment.
La flaque grandissait toujours. Mais le poulain arrivait lui aussi.

Il eut un léger soupir, comme s'il s'ennuyait devant les souffrances de la pauvre jument.

Elle réussit enfin a en placer une entre 2 contractions.
Au lieu de soupirer , fais... elle parler d'une voix faible. Elle fut interrompue par une douleur immense.

Il eut un rictus.

- Ah que je m'ennuies ! Ah oui, dis-moi ce que je peux faire et je te dirai après si je le fais ou pas !

Son ton était affreusement agaçant.

Elle serra les dents, si elle avait pu se relever elle l'aurait fait mais elle ne fit rien . Elle avait froid.
La tête était sortie. Non sans douleur bien évidemment. La flaque continuait a grandir.

Il remarquait qu'elle continuait de perdre beaucoup de sang. Il s'en fichait toujours, et en voyant le poulain qui commençait a naître, lança d'une voix blasée :

- J'espère qu'il n'a pas la même tête qu'Uréel, ce serai trop dommage.

Elle aurait voulut l'égorger . Qu'il était énervant quand il le voulait!
Au lieu d'insulter Uré... elle ne put de nouveau finir sa phrase.
Elle commençait a se retrouver ailleurs. Non! Ma place est dans le mondes vivants!

- Tsss... tu perd les mots ? Tu as trop peur qu'il ait la même tête qu'Uréel, hein ?

Il comprenait bien ce qui arrivait a Azaya, mais sa haine pour elle et son compagnon refaisait surface.

Azaya n'entendait plus, ne sentait, elle n'avait plus cette affreuse douleurs... Elle était ailleurs.

Une jument transparente lui dit Tu ne peux pas partir maintenant, retournes y.
Elle la regarda interloqué, sans comprendre.

Il ne put s'empêcher de dresser les oreilles. Il savait qu'elle mourait, et il s'en fichait complètement. Mais autre chose lui vint a l'esprit... et Givre ? Si elle savait qu'il avait été témoin de la naissance et qu'il avait laissé mourir la jeune mère sous ses yeux sans la moindre réaction, que penserait-elle ? Azaya était son amie...
Il était assez déchiré. Alors, il l'observa, se demandant si elle n'était pas perdue.

La jument revint a elle. En un sursaut impressionnant. Les contractions reprirent. Les pattes avant du poulain était là.
Arrête de me regarder comme ça. réussit elle a articuler.

Il eut un sourire en coin, sourire assez haineux.

- Oh, je te dérange ? Je suis navré ce n'était pas mon intention.

Dans sa voix se traduisait toute son hypocrisie.

Tait toi. répondit elle sèchement.
La petite voix lui donnait des indications. Elle lui disait aussi d'ignorer cet étalon arrogant qui ne pourra jamais souffrir de cette manière.

- Oh je dois me taire ? C'est comme ça que je vais t'aider ? Hum... je ne sais pas...

L'envie d'embêter la pauvre jument souffrante était trop forte !

Tu ne sers donc a rien? dit elle désespéré.
La poche du poulain était enfin sortit au plus grand soulagement de la jument affaiblie.

Il eut un rictus méprisant.

- Ben, tu ne m'as rien demandé.

Il avait prit le ton aigu le plus agaçant possible.

Tu devrais savoir ce que tu as a faire au lieu de faire ton malin. Tu étais avec Givre a la naissance de Shira.
Elle se releva difficilement en manquant presque de tomber et se mit a nettoyer son poulain enfin plutôt sa pouliche.

Il leva les yeux au ciel.

- Oui, c'est certain. Mais, tiens, j'ai une idée, et si je ne faisais rien ?

La jument avait beaucoup saigné, elle état mal en point il le savait pertinemment.

En déséquilibre total la jument retomba sans finir son travail.

La petite pouliche gigotait , le sang de sa mère tachait sa robe, il était impossible de savoir a quoi elle ressemblait.