Du haut de la montagne [PV Azaya]

On prétendait le connaître. Mais on ne le connaissait pas. Pas du tout.
Il était comme ça, Thief, incompréhensible. Say et sa compagne le savaient bien ; d'après ce que lui avait rapporté le petit bai, son meilleur espion, ils parlaient de lui. Souvent. Ils avaient raison.

L'étalon noir inspira un grand coup. Il observait, du haut du Mont, ses terres, étendues. Il observait aussi, les points noirs, les membres de sa Harde, qui allaient ci et là, vaquant a leurs occupations.
Il entendit un bruit. Qui était-ce ? Il lui avait suffi de flairer l'odeur pour le savoir. Il le savait. Il ne se retourna pas.

Azaya arriva enfin en haut.
Je n'ai pas besoin de m'annoncer.
Dit elle d'un ton sec.

Il ferma les yeux, toujours sans se retourner.

- Je n'ai pas dit ça.

Oui mais tu sais très bien que c'est moi.
Elle avait toujours le même ton.

- Bien sûr.

Son ton agressif ne lui faisait rien du tout.

Elle restait en retret .
Pourquoi m'as tu demandé de venir ?
Elle ne le regarder pas en posant sa question.

La queue dans le vent, la tête haute, toujours de dos, la tête haute, il était beau et dominant a la fois.

- Moi, je t'ai demandé de venir ?

Mémoire de poisson rouge qu'était la sienne, ou quoi ?

Oui tu m'as demandée de venir.
* Donc ça veut dire que je suis monté pour rien !? *
Si tu n'as pas besoin de moi je n'ai plus qu'à redescendre.

- Je ne m'en rappelle pas. J'ai la tête ailleurs.

Avec Say, ses espions, et cette guerre, il ne prêtait plus la même attention aux membres de sa Harde, c'est vrai.

Elle se retourna et commença à descendre au petit trot.

Il inspira la brise qui lui frappait les crins.

- Que va tu faire, une fois arrivée en bas ?

Il ne se retournait toujours pas.

Elle s'arrêta pour lui répondre.
Thief commencé à lui taper sur les nerfs mais elle resta calme.
Je verrais bien une fois en bas.
Puis elle repris sa route.

Taper sur les nerfs des gens, il était excellent pour ça, Thief.

- Si tu n'a rien a faire en bas, pourquoi descendre ? Tu es aussi bien aussi. Ou peut être est-ce moi qui te gêne.

Non franchement cet étalon l'exaspérait.
Elle se retourna, elle n'avait qu'une envie c'était de le frapper.
Tu ne me gènes pas, tu es toujours seul en haut .

Qu'elle le frappe, il l'attendait de pied ferme. Il était très fort, a la fois psychologiquement et physiquement ; il était même le plus fort de l'ile. Il n'avait rien a craindre du tout.

- Bien sûr que non.

Tu es exaspérant .
Elle repris sa route descendante.

Il soupira.

- Tu sais, tu n'es pas la première a penser ça.

Tout le monde le trouvait exaspérant au début, beaucoup même, mais il finissait par être adulé par tout le monde. Surtout par les juments.

Elle soupira et continua sa route. Elle ne voulait pas lui répondre ni même l'écouter.

Il était habitué. Allez qu'elle s'en aille, elle voudrait forcément revenir, que ce soit dans deux minutes ou dans deux jours. Il ne dit rien.

Elle finit la descente et rejoignit un groupe de jument qui parlait de poulain ... Elle les laissa avec leurs rêverie .Elle rejoigna un groupe de son âge et y resta.